Anne Lataillade, célèbre blogueuse de Papilles et Pupilles, nous emmène à la rencontre de la dynastie familiale qui préside au destin du Château Lecourt Caillet.
Château Lecourt Caillet : une dynastie familiale
Situé à Genissac, le Château Lecourt Caillet est détenu par la même famille depuis 5 générations. Depuis 3 d’entre elles, le domaine se transmet de père en fille. Aujourd’hui, ce sont Carole Lecourt et Stéphanie Peeters qui ont rejoint leurs parents après des études qui ne les prédestinaient pas à revenir au bercail.
Nos parents ne nous ont jamais forcé à suivre des études en rapport avec la viticulture m’explique Carole, la plus jeune des deux sœurs. Évidemment, nous étions dans les vignes et dans les chais pendant les weekends et les vacances scolaires mais j’ai fait des études de diététiques et ma sœur une école de commerce.
Quel a été l’élément déclencheur ?
Carole : Juste au moment où j’ai obtenu mon diplôme, mon père a du recruter suite à un départ d’un des membres du personnel. Nous nous sommes dit que tant qu’à devoir former quelqu’un, autant que ce soit moi.
Stéphanie : C’est beaucoup plus récent pour moi, puisque cela ne fait que quelques mois que je suis arrivée. Après mes études, j’ai d’abord travaillé en tant que responsable de rayon chez Décathlon puis en tant que directrice de magasin chez Desigual. Mais après un licenciement économique, j’ai pris le temps de faire un bilan sur mes envies. A 35 ans, je me suis dit que c’était le bon moment de rejoindre la propriété et de tenter l’aventure du travail en famille.
Quels sont vos rôles respectifs dans l’entreprise ?
Carole : Comme nous sommes une structure familiale, chacun touche un peu à tout. Nous nous serrons beaucoup les coudes et quand il y a une surcharge de travail, que ce soit à la vigne, au chai ou ailleurs, chacun participe. Depuis l’arrivée de ma sœur, je peux dégager davantage de temps pour l’événementiel, la communication et les réseaux sociaux.
Stéphanie : pour ma part, je suis encore dans une phase d’apprentissage et je tâtonne encore un peu pour trouver ma place dans l’organisation familiale mais ma volonté est de développer les ventes à l’export. J’ai d’ailleurs suivi des formations dans ce domaine l’année dernière. Nous voulons vendre moins en vrac au négoce et attaquer de nouveaux marchés à l’international. Il faut que nous fassions plus de chiffre d’affaires pour dégager un salaire de plus.
Vos parents travaillent-ils encore avec vous ?
Carole : Oui et heureusement. Nous apprenons encore tous les jours avec eux et mon père abat une masse de travail considérable. Nous nous demandons d’ailleurs comment nous pourrons le remplacer le jour où il souhaitera prendre sa retraite.
Est–ce que c’est difficile de travailler en famille ?
Carole : Non. Nos parents nous laissent prendre nos décisions et parfois faire des erreurs car c’est comme cela que l’on apprend mais ils sont là aussi pour nous guider et nous aider au quotidien. Nous avons parfois des discussions vives mais comme nous ne sommes pas rancuniers, cela aide :-).
Avez-vous parfois des regrets de ne pas avoir suivi une autre voie professionnelle ?
Carole : Jamais mais c’est un métier de passion.
Stéphanie : beaucoup d’interrogations mais aucun regret. Je commence à trouver mes marques. Je trouve cela trop long car je suis de nature impatiente mais avec ma sœur nous nous complétons très bien. Je suis sûre que nous formons une bonne équipe.
Quelle est votre plus grosse peur ?
Stéphanie : D’échouer, de ne pas être à la hauteur. Nous sommes très dépendant des aléas climatiques et d’ailleurs nos maris ne travaillent pas avec nous. Comme cela, en cas de coup dur (gel, grêle), nous pouvons tenir un peu plus longtemps. Mais nous avons toujours des doutes.
Concernant le rosé Château Lecourt Caillet, vainqueur d’un Oscar des Bordeaux de l’été, a-t-il été créé par votre père ou par vous ?
Carole : Mon père l’a créé et je l’ai amélioré. Aujourd’hui nous vendangeons très tôt le matin, nous vinifions à froid, etc. Nous avons fait un très gros travail sur les rosés et nous en vendons beaucoup. Nous en produisons 2, celui qui a reçu l’oscar, le Château Lecourt Caillet, un 100 % Merlot et nous avons aussi le Rosé Princesse, un 100% Cabernet. Nous produisons 10 000 bouteilles de chaque. J’ai beaucoup travaillé sur les étiquettes, les packagings pour séduire une clientèle plus jeune et plus tendance.
Comment définiriez-vous le Château Lacourt Caillet rosé ?
Carole : C’est un rosé clair, à la fois sec et fruité et qui a du goût. Et c’est un rosé certifié sans mal de tête 🙂
Comment conseillez-vous de le déguster ?
Carole : Bien frais, toute l’année, aussi bien à l’apéritif que pour accompagner un repas.
Merci Carole, merci Stéphanie.
Quelques questions subsidiaires … 🙂 Êtes vous plutôt :
Vin rouge ou vin blanc ? Blanc
Rosé ou clairet ? Rosé
Bouchon en liège ou bouchon à vis ?
- Carole : en liège.
- Stéphanie : j’aime ouvrir une bouteille garnie d’un bouchon en liège, je trouve cela plus convivial, mais si l’on prend le point de vue des restaurateurs, je conçois tout à fait la commodité d’un bouchon à vis.
Vins d’assemblages ou vins de cépage ?
- Carole : vin de cépages. Nous produisons 9 cuvées et 7 d’entre elles sont un mono cépage. Je trouve que nous arrivons à atteindre une complexité tout à fait intéressante avec nos vins de cépage.
Girondins ou UBB ?
- Stéphanie : UBB mais surtout basket ! Nous sommes très impliquées dans le club de basket de Moulon. Nous vendons d’ailleurs nos vins à la Fédération Française de Basket et avons beaucoup de clients dans ce domaine.
Arcachon ou Cap Ferret ? Cap Ferret
Obispo ou Noir Désir ?
- Carole : Jean-Jacques Goldman
- Stéphanie : M
Facebook ou Twitter ?
- Carole : Facebook. Mais cela a un peu de mal à décoller. Pour Twitter, j’ai installé l’application mais n’ai pas encore créé un compte. Mais nous avons aussi des comptes Instagram.
Château Lecourt-Caillet – 70, chemin du moulin de Taillade – 33420 Génissac – France
Facebook / Instagram : @chateaulecourtcaillet et @roseprincessebycl
