Portrait de vigneron : Dolorès et Alain Bessette

Anne Lataillade, célèbre blogueuse de Papilles et Pupilles, nous emmène à la rencontre de Dolorès et Alain Bessette du Château La Verrière, des viticulteurs heureux installés depuis l’an 2000. Ils ont su développer la proprièté et développer des vins régulièrement primés, qui se vendent très bien.

Retour sur leur itinéraire

Le château La Verrière est une propriété familiale du côté d’Alain. Son père détenait 15 hectares de vigne. Alain avait toujours eu envie de travailler dans le secteur viti-vinicole et après un BTS et une année de commerce, il rejoint une grosse propriété de l’Entre-Deux-Mers. Il y reste 13 ans occupant notamment la fonction de régisseur.

Lorsque son père part en retraite, il n’arrive pas à laisser s’en aller le domaine familial. Il le prend donc en charge, en plus de son travail, 15 hectares de vignoble ne suffisant pas pour vivre. Il acquiert toutefois quelques droits supplémentaires en tant que jeune agriculteur et la propriété atteint assez vite 20 à 22 hectares mais c’est encore insuffisant pour un temps plein.

La chance d’Alain est liée à une rencontre avec l’un de ses clients. Celui-ci lui propose une association. Il achète des terres qu’Alain prend en fermage. La superficie atteint ainsi 40 hectares et Alain quitte l’Entre deux mers pour se mettre à plein temps sur le Château La Verrière. 

La qualité avant tout

Le maître mot d’Alain, c’est la qualité. Si son vin est régulièrement primé, cela n’est pas par hasard. Il met, avec son épouse Dolorès qui a rejoint l’entreprise il y a une dizaine d’années, tous les moyens en œuvre pour atteindre l’excellence.

« Nous avons la chance d’avoir un excellent terroir« , explique t-il. « Depuis 1980, tous les sols sont drainés et les rangs sont enherbés. La vigne enfonce ainsi ses racines plus profondément dans le sol. Nous employons également uniquement des engrais organiques et non chimiques pour favoriser la présence des vers de terre et des micro-organismes« .

La base de sa réussite est ensuite liée à la constitution d’une équipe certes restreinte, mais très motivée, hyper compétente et sérieuse.

« Seul, je pourrai remuer mes petits bras mais je n’arriverai pas à grand chose« , ajoute Alain. « C’est ensemble que l’on construit. Il faut que les gens soient intéressés : le salaire c’est une chose mais il y a aussi la joie de faire du bon vin, la reconnaissance du travail grâce aux nombreuses distinctions. Je pense que nous sommes tous fiers d’être dans une propriété qui avance.

Et puis bien sûr elle est liée à ses méthodes de travail. Il attache une importante toute particulière aux détails :

Ce qui explique la réussite de nos vins, c’est notre rigueur, le fait d’essayer tous les jours de faire mieux, de faire plus. C’est la somme de tous ces petits détails quotidiens, toutes ces heures passées, qui fait aujourd’hui le succès du Château La Verrière. Nous avons aussi investi dans du matériel pour vendanger (on vendange ainsi quand on veut), du matériel pour la mise en bouteilles etc. Cela nous permet de faire des économies car nous ne passons pas par des prestataires extérieurs. Nous pouvons ainsi garder un excellent rapport qualité prix.

Les vins

Le château La Verrière produit principalement 3 vins, un blanc, un rosé et un rouge. Ici ne cherchez pas trop de cuvées spéciales, il y en  a quelques unes mais c’est anecdotique. La production l’année dernière s’est élevée à 15 000 bouteilles de rosé, 100 000 de blanc et entre 300 et 320 000 bouteilles de rouge.

Côté rouge, 85% des cépages sont des Merlot, 12% du Cabernet Sauvignon et le reste du Cabernet Franc. Côté blanc, c’est 100% de Sauvignon blanc. Les bouteilles sont à boire de suite, point besoin de les garder en cave pendant des années.

Les vins sont, comme je vous le disais plus haut, régulièrement primés et ils ont été un élément non négligeable de la réussite du château. Concours Général Agricole, Talents… toutes ces récompenses rassurent consommateurs et acheteurs. Leur vin rouge a ainsi reçu quasiment tous les ans une médaille d’or depuis 2003.

La commercialisation

70% des vins sont commercialisés à l’export via des négociants dont une bonne partie au Japon (un gros client historique). En France, 80 000 bouteilles sont vendues aux particuliers par Dolorès, principalement via e-mailing. Ils ne font quasiment pas de salons professionnels car cela coûte du temps et de l’argent. Comme le dit Alain : « Notre métier c’est avant tout de faire du vin ».

Le succès est là et les vins arrivent même à manquer, encore plus cette année où ils ont comme beaucoup de propriétés, souffert du gel. Alain envisage d’ici quelques années d’agrandir un peu en fonction des opportunités. Son souhait serait d’atteindre les 80 voire 100 hectares de vignes.

Quelques questions subsidiaires… Vous êtes plutôt :

Bordeaux rouge ou Bordeaux blanc  ?

Vin rouge.

Rosé ou clairet ?

Rosé, sans hésitation.

Bouchon en liège ou bouchon à vis ?

Liège mais j’aimerais pouvoir passer sur du vis, surtout pour les blancs et les rosés. J’y pense régulièrement.

Girondins ou UBB ?

Girondins.

Arcachon ou Cap Ferret ?

Arcachon.

Pascal Obispo ou Noir Désir ?

Noir Désir.

Philippe Etchebest ou Gordon Ramsay ?

Philippe Etchebest, j’y suis allée une fois, c’était très bien.

Lamproie ou alose ?

Lamproie.

Facebook ou Twitter ?

Plutôt Facebook mais je n’ai pas de compte personnel. C’est mon épouse qui s’occupe de la page Facebook de l’entreprise. Nous essayons d’être plus numériques. En 2018 nous comptons refaire le site web de l’entreprises.

 

Merci Alain, merci Dolorès !

 

Plus d’infos
Château La Verrière
8 La Verrière, 33790 Landerrouat