Edito de Bernard FARGES
Cher collègue,
La diminution de nos ventes sur la plupart des marchés met en grande difficulté toutes nos entreprises. Il faudra du temps pour reprendre un rythme de commercialisation cohérent avec notre capacité de production et cela passera par davantage d’efforts commerciaux pour chacun de nous.
L’image des vins de Bordeaux est dégradée et trois éléments semblent nous pénaliser : le sujet phytosanitaire instrumentalisé par quelques journalistes militants de la cause environnementaliste, des vins perçus comme chers parce que quelques vins de Bordeaux sont très chers, des styles de vin inadaptés au marché, notamment sur nos vins basiques, sont nos trois faiblesses.
– Sur l’environnement, nous progressons très vite et nos réponses sont concrètes, chiffrées, étayées et visibles pour peu que nous arrivions à le faire savoir.
– Pour la perception des vins de Bordeaux chers, nous devons assumer notre diversité et revendiquer nos différences avec les grands crus. Ce sont des icônes avec leurs codes, leurs marchés et tous les autres vins de Bordeaux sont sur des segments différents. Si nous l’affirmons, cela sera utile pour tout Bordeaux.
– Enfin, concernant le style de nos vins, nous pouvons aujourd’hui, grâce à la maîtrise et à l’éventail des techniques à la vigne et au chai, adapter nos profils produits aux attentes des marchés. Nos équipements, nos équipes de viticulteurs et salariés formés sont capables de relever ce défi.
Il est indispensable aussi que le négoce s’implique davantage sur la définition du produit attendu en amont de la production et les courtiers doivent aussi contribuer plus largement à renforcer ce lien.
Le travail sur l’image de nos vins est l’affaire de tous et la réussite est à notre portée si nous agissons dans la même direction avec nos entreprises et toutes les structures collectives.
Cordialement,
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